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Chronique sur New Box Magazine (2 mars 2013)

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Curieux nom que Rue Barbe. Curieuse musique aussi qui se cache derrière Fruit d’homme. Non pas que les morceaux arrivent à faire naitre un genre nouveau. Ces morceaux en question arrivant par contre à se défaire d’un étiquetage sauvage. On pense à plusieurs influences (Noir Désir notamment) qui ont peut-être effectivement inspiré les deux protagonistes à l’origine du projet, mais là n’est pas le propos. L’important est de saisir la faculté de la musique de Rue Barbe à passer d’un genre à un autre, tout en mixant les saveurs. Espagnol, français ou encore anglais le chant donne la couleur et la musique se met au diapason. Folk, chant de révolte sociale, balade viscérale, la musique du combo n’est jamais tout à fait là où l’attend et c’est certainement là qu’il fait chercher sa véritable essence. Dépouillés d’un premier abord, concentrés et volatiles, les titres de Fruit d’homme, un à un, arrivent à constituer un tout cohérent. Le résultat d’un travail de passionnés, en phase avec leur temps, c’est certain. Source : http://www.newboxmagazine.fr/disques-rue-barbe/

Interview du 20 février 2013 sur Silveross Mag

SILVEROSS MAG : Qui est Rue Barbe ?
Rue Barbe : C’est le dernier visage de la collaboration artistique entre Boris et Guilhem depuis un peu plus de dix ans, l’album « Fruit d’homme » est un ensemble de chanson à texte plus conventionnel mais centré sur une forme d’immersion et d’intimité. Il y a eu précédemment beaucoup de productions musicales diverses et variées issues de cette rencontre humaine, mais c’est la première fois qu’un album sort à la vente…

SILVEROSS MAG : Votre album «Fruit d’homme» est finalement le premier car tous les précédents n’ont jamais été édités, ni distribués, peux-tu nous en parler ?
Rue Barbe : La musique est pour nous un espace solennel d’expression et de liberté dans lequel nous nous réjouissons de nous trimbaler à notre guise, mais il n’est pas question d’en faire une vitrine professionnelle, nos ambitions sont réduites au maintien de cet espace de liberté. C’est dans cet élan que toute les productions passées ont vu le jour, elles ont tourné autour de notre cocon affectif mais n’en sont jamais véritablement sorties, à notre grand plaisir… Aujourd’hui, quelques amis issus du monde du spectacle et de l’art en général qui ont participé à la construction de ce dernier opus nous ont convaincu qu’à l’homme de la rue, nous avions des comptes à rendre… C’est l’objet de la sortie plus ou moins officielle de l’album de Rue Barbe. Nous ne savons pas encore très bien pourquoi nous avons lancer cette démarche… sans doute dans le but de partager un petit bout de nous.

SILVEROSS MAG : Comment s’est passé l’enregistrement des titres ?
Rue Barbe : De manière artisanale entre deux garages et un pigeonnier à l’aide d’un quelconque matériel d’enregistrement. Il y a eu une première vague de prises de son basé sur l’idée de l’authenticité de la prise live qui a ensuite atterrie dans les mains d’Arnaud Chevallier qui nous a mit tout ça en forme… Le but était de faire une production très minimaliste sans trop d’artifices, où l’expression lyrique prenait le gros de l’espace. On avait envie que cet enregistrement nous ressemble avec tout son lot d’imperfections, sans maquillage quel qu’il soit, nous sommes heureux du résultat et nous nous plaisons dans cette notion d’artisanat musical.

SILVEROSS MAG : Comment qualifieriez-vous votre style ?
Rue Barbe : De bordélique en voie d’insertion, on aimait faire des albums assez hétérogènes dans leur ensemble, l’album de Rue Barbe est lui, beaucoup plus intègre et personnel.

SILVEROSS MAG : A quoi pensez-vous avant de monter sur scène ?
Rue Barbe : Qu’est ce qu’on fout là ?!?!
D’ailleurs c’est à force de se le dire que nous ne montons plus sur scène, ce n’est pas une finalité pour nous, nous n’y montons pas par principe mais si un élan humain se dessine. Il n’y a pas de formation scénique pour reproduire cet album vu que nous faisons tous les instruments nous-même. La scène n’a jamais coulée de source pour nous, c’est un effort auquel nous nous soumettons cependant de temps à autres…

SILVEROSS MAG : Quel est le plus beau souvenir de votre carrière ?
Rue Barbe : On a pas vraiment de carrière… et on en est bien heureux… Les souvenirs les plus précieux sont dans l’intime autour d’un feu, à couvert sous gîte…

SILVEROSS MAG : Quel est votre programme pour 2013 ?
Rue Barbe : Acheter un bout de terrain et continuer de vivre dans le bordel environnant. D’autres productions verront le jour qu’elles soient maraichères, musicales ou professionnelles.

SILVEROSS MAG : Avant de vous laisser, avez-vous un message à passer au public ?
Rue Barbe : Émancipons nous de l’esclavage mental qui consiste à penser que le monde est trop grand et tordu pour pouvoir envisager de le changer. Parlons-en, écoutons-nous et quittons tout cadre qui nous oppresse. 

Source : http://silveross.com/mag/interview-rue-barbe/

Chronique sur Sound Culturall (27 novembre 2012)

Rocaille partout, dans la voix, qui se pose, s’accroche, à cette mélodie presque légère. Air de grande bouffe, dans –Manège de Mets-, titre deuxième de Fruit d’homme, dernier album deRue Barbe. Narrateur qui invite une douce à lui faire offrande de plats par milliards avant que son corps, souffrant, ne lâche. Il y a cette désinvolture face aux mots, ces répétitions sonores, qui agacent et intriguent. Il y a des histoires mélancoliques et presque drôles. Le clochard et les souliers de vers, conteur sans domicile qui livre et interprète chaque bout de jambe qui défile devant lui. Résumé parfait, quasi-génial, de la situation en ces termes « pieds bots, beaux pieds ».

Voix qui se transforme, qui use de l’anglais, de l’espagnol. On rit presque de ce français qui s’entend dans les phrases étrangères. Et puis, extinctions des vocalises, Hasta Siempre, réminiscence rythmique d’une hypnotisante Grace Jones. Titres en longueur, trois, quatre, cinq minutes. Toujours, ou presque, simplicité des arrangements. C’est étrange, au final, cette part d’implacable perceptible partout, dans les écrits, dans cette voix, dérangée parfois au point d’éructer des syllabes associées. Pourtant, délicatesse perpétuelle. Illustration parfaite dans A boire  -« Je teinte mon chagrin de dépôts de tanin »-, croisement de tristesse et de franchise, à la suite de répétitions anaphoriques.

Et puis, couverture d’album, telle une gravure, qu’occupe une barque. A sa tête, un homme dont la barbe devient flot. Autour, des oiseaux, un peu ronds, un peu trop gros. Dans l’eau, des bouteilles. En verre ? En plastique ? Vides, c’est certain. Au loin, des immeubles, des câbles électriques, une centrale nucléaire. Il est un peu trop sombre, ce dessin, ne reflète pas totalement l’attention grande et pleine à l’autre, aux autres, qu’explore chacun des titres entonnés. Cependant, il y a un fond très noir, fascinant, sur cette image, qui attire plus qu’autre chose. Pareil que pour les airs, c’est leur noirceur, entourée de scintillements légers, qui captive.

Source : http://soundculturall.fr/rue-barbe-fruit-dhomme-chronique/

Chronique sur Feedback Chronique Musicale

Beaucoup de groupes se forment dans le but de devenir célèbres, peu y arrivent et la majorité échoue. Cependant il existe une infinité de formations qui ne naissent que par pur amour de la musique et qui cherchent à jouer avant de vouloir percer. Et parmi ces artistes ordinaires on tombe assez fréquemment sur des choses intéressantes, en voici un exemple.

Rue Barbe, c’est ce qu’il se passe quand deux amis mélomanes passent une décennie à jouer et à évoluer ensemble ; et Fruit D’homme, c’est ce qu’il se passe quand ils sortent un album. Le duo tarnais offre dans cette pièce une quarantaine de minutes de chanson française dans tout ce qu’elle peut avoir de minimaliste et d’honnête. Une basse et une batterie discrètes, une paire de guitares classiques dans lesquelles on retrouve parfois quelques influences hispaniques au niveau des soli ou même jazz manouche sur certaines rythmiques. Mais le plus intéressant au delà des guitares entêtantes, ce sont les paroles qui traitent de la vie telle qu’elle est, et ce avec poésie et naturel via un timbre de voix authentique. On peut également faire une comparaison entre certains morceaux comme A Boire et les chansons françaises de l’ancien temps (lorsque l’on se servait encore des accordéons), rythme ternaire de rigueur évidemment. C’est donc un album qui s’écoute très facilement et dans lequel on se sent impliqué dès les premiers vers, comme touché par la mélancolie réaliste de Rue Barbe.

Source : https://feedbackchroniquemusicale.wordpress.com/2012/09/11/rue-barbe-fruit-dhomme/

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Concernant "Fruit d'homme" sur Promotion musique.fr (12 mai 2012)

Découvrons ce jour un duo qui attire.
Rue Barbe est un aimant car c’est l’humain qui en est l’élément central.
Si vous écoutez les extraits mis à disposition sur le site du groupe, Philanthrope, Manège de mets, vous serez magnétisé par la voix et les paroles.
À la manière d’un Brel, la voix vibre, vous prend aux tripes, cet organe étant parfaitement accompagné en guitare acoustique.
Simple, efficace.
Merci, Rue Barbe et fruit d’homme !

Source : http://www.promotion-musique.fr/2012/05/ruebarbe-acoustique.php

Interview de "Rue Barbe" - Radio Rdautan

Article paru dans le SLR (magazine sur les rails) mars 2012

Ce duo d'amis tarnais ne compte plus le nombre d'années passées à boeufer et à composer ensemble.
Plusieurs albums auraient pu voir le jour, oui, mais c'est « Freedom » (euh, pardon, « Fruit d'homme »! ) qui perce, à présent, jusqu'à nous.
Un ouvrage artisanal et mûr, autoproduit d'un bout à l'autre et inscrit dans un large projet collectif et éco-responsable (construction de yourtes, d'éoliennes...).
L'intention est ici de partager en soi, ses appétits de liberté et de délivrance, que Guilhem clame d'une belle fièvre avec des grelots-gravats dans la voix tel un Mano Solo et la diction d'un fameux Georges.
Ainsi, sur de tournoyantes mélodies acoustiques (guitares sèches/batterie), ondoie une poésie oscillant entre lucidité et mélancolie, parvenant à « saboter la trotteuse dans le cadran ».

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Date de dernière mise à jour : vendredi, 02 juillet 2021

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